Corrigé du Bac S : le sujet d'Histoire-Géo : Epreuve majeure 3
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Le sujet d'Histoire-Géo : Epreuve majeure 3 :
ÉTUDE D’UN ENSEMBLE DOCUMENTAIRE
Vers un nouvel ordre mondial : espoirs et réalités
Liste des documents :
Document 1 : Le « nouvel ordre mondial » selon John Kenneth Galbraith
Document 2 : De l’anticommunisme au jihad anti-américain
Document 3 : Les Etats-Unis et le monde
Document 4 : Les défis d’un monde qui change Première partie :
Analysez l'ensemble documentaire en répondant aux questions suivantes :
1. Comment John Galbraith envisage-t-il le nouvel ordre mondial et le rôle de l’ONU à la fin des années 1980 ? (document 1)
2. En quoi les nouvelles menaces évoquées par les documents 1, 2, et 3 montrent-elles les limites de cette analyse ?
3. De quelle vision du monde le document 3 témoigne-t-il?
4. En confrontant les documents 1 et 4, montrez à quels défis la communauté internationale n’a pas répondu en 2005.
Deuxième partie :
À l'aide des réponses aux questions, des informations contenues dans les documents et de ses connaissances, le candidat rédigera une réponse organisée au sujet suivant :
Vers un nouvel ordre mondial : espoirs et réalités
Le corrigé d'Histoire-Géo : Epreuve majeure 3, Bac S :
Etude d’un Ensemble Documentaire : « Vers un nouvel ordre mondial : espoirs et réalités »
Document 1 : Le « nouvel ordre mondial » selon
John Kenneth Galbraith.
Document 2 : De l’anticommunisme au jihad anti-américain, par Gilles Kepel.
Document 3 : Les États-Unis et le monde [caricature].
Document 4 : Les défis d’un monde qui change, rapport de Kofi Annan (2005).
Questions
On pouvait attendre, dans les réponses, les expressions ou événements suivants.
Q°1. Nouvel ordre mondial dont l’équilibre dépend des relations entre pays riches et pauvres, nécessité d’aide à la transition vers la démocratie et le capitalisme par « de l’argent et des crédits » des pays riches vers les pays pauvres, nécessité de lutte contre la pauvreté et pour l’éducation. Rôle central de l’ONU, revenu au centre des relations internationales lors de la guerre du Golfe (URSS passive), nécessité d’un « certain » abandon de souveraineté des États au profit de l’ONU pour qu’elle agisse à la fois pour faire respecter la Charte (pas d’agression d’un État contre un autre) et pour empêcher les « massacres » à l’intérieur d’un pays membre (droit d’ingérence développé par Bernard Kouchner).
Q°2. Limites et menaces : la volonté des États-Unis de ne pas céder un pouce de souveraineté (doc.1), l’essor du terrorisme islamiste issu de la guerre froide et la difficulté à la cerner en un État ou un groupe unique (doc.2), la difficulté à penser la complexité du monde avec la doctrine Bush de lutte contre l’Axe du Mal (2001).
Q°3. Ce document témoigne d’une vision manichéenne du monde : les États et les peuples sont séparés entre ceux qui correspondent aux valeurs reconnues comme le Bien et celles définies comme l’incarnation du Mal, les États-voyous (Rogue States), qui refusent l’influence américaine, et/ou des idées considérées comme occidentales (libéralisme politique, libéralisme économique, droits de l’homme).
Q°4. En 1991, Galbraith préconisait une accentuation de la gouvernance mondiale par un poids plus important accordé à l’ONU pour 1/ lutter contre les États qui menaceraient leurs propres peuples ; 2/ lutter contre la pauvreté ; 3/ lutter pour l’éducation. En 2005, l’ONU est redevenue un lieu de discussion, mais les tensions nées du 11 Septembre ont réduit l’aide du Nord vers le Sud, le Nord étant préoccupé de la seule sécurité. Si le monde est « plus riche » qu’en 1991, « la répartition » de cette richesse est plus inégale. Aucun des objectifs de 1991 ne semble avoir été atteint, et l’ONU fait face à une « perte de confiance » qui remet en cause le principe même d’une gouvernance mondiale.
Réponse organisée : « Vers un nouvel ordre mondial : espoirs et réalités ».
Plan possible :
1. Les espoirs de 1991 : rôle central de l’ONU, lutte contre la pauvreté, gestion commune des affaires du monde.
2. Le terrorisme et ses conséquences : fin du multilatéralisme, doctrine Bush de l’Axe du Mal, priorité accordée à la sécurité.
3. En 2005, accentuation des inégalités Nord/Sud, influence majeure des États les plus riches, tentatives d’organisation des pays des Suds pour contrebalancer l’influence américaine.
Vu dans le courrier international n°998-999 page 66 du 17 au 31 décembre 2009 sur les Georgia Guidestones:
L'instruction n°3 enjoint à l'humanité de s'unir derrière une nouvelle langue vivante : voilà qui fait frissonner les pasteurs de la région, qui savent bien que, d'après l'Apocalypse, une langue commune et un gouvernement mondial font partie des réalisations de l'Antéchrist.
Documentation de Monsieur H.
Extrait de "la marche irrésistible du nouvel ordre mondial" de Pierre Hillard.
Sur le livre du Colonel House (Philip Dru administrator) et son influance dans la politique des Etats Unis
et sur le futur nouvel ordre mondial ONU, CFR, SDN...
"La politique extérieure poursuivie par Philip Dru, véritable dictateur, conduit à unifier les grandes puissances
du monde au sein d'un organisme assurant la sécurité collective. Celui ci annonce à l'avance la création
de la société des nations (la SDN) puis de l' organisation des Nations Unies (l'ONU).
Au lendemain de la premiére guerre mondiale, n'ayant pas pu imposer la création de la SDN en liaison
avec le président Wilson, auprès du sénat américain, le Colonel House s'est rattrapé en créant le Council
on Foreign Rrelations(CFR) en 1921 conjointement avec de grand banquiers comme Paul Warburg,
Frank Vanderlip et J. P. Morgan dans le but d'élaborer la politique ètrangère des Etats Unis, peu importe
les étiquettes politiques."
Autre extrait:
"Gouvernance mondiale ou les principes moraux inversés, corruption et asservissement de l'humanité
devienderont un lieu commun."
Citation du jour:
"Nous aurons un gouvernement mondial, que cela plaise ou non. La seule question sera de savoir si il sera créé par conquête ou par consentement."
Paul Warburg Rapport du Conseil des Relations Étrangères (CFR) par James Warburg, membre du Comité des Relations Étrangères du Sénat le 17 février l950.